Sa banque lui écrit 26 ans après sa mort.
Il lui restait 286€ sur son livret. Pour les récupérer, les héritiers devaient payer 290€ de frais d’actes. Le bon sens l’a emporté.
Une morbihannaise décédée en 1990, a un homonyme qui vit dans son village. Celle-ci a eu la surprise de recevoir un courrier de la Banque Postale, daté du 19 avril [2016] faisant état d’un livret à son nom. « La valorisation de votre livret est de 286,48€. Depuis le 1er juillet 1990, vous n’avez fait aucune opération sur ce compte, écrit un chargé de clientèle. Sans aucune manifestation de votre part, les fonds seront versés à la Caisse des Dépôts et Consignations. »
L’homonyme morbihannaise décédée comprend que ce courrier ne la concerne pas. Elle remet immédiatement la correspondance à ses fils, qui ont souhaité rester anonymes. Très surpris de recevoir ce courrier, vingt-six ans après le décès de leur mère, les deux hommes se rendent à La Poste pour récupérer la somme.
« Sur place, sans procuration, on nous indique qu’il faut un justificatif de décès et un acte notarié« , confie l’un d’eux. Les deux frères se renseignent chez le notaire. Ils apprennent alors que pour récupérer les 286€ qui dorment sur le livret, il leur faudra payer 290€ de frais d’actes !
Finalement, le bon sens l’emporte. Seuls un relevé d’identité bancaire et un justificatif de décès sont nécessaires pour récupérer la somme. « Nous sommes allés en famille croquer l’héritage dans le restaurant du village de notre maman« , sourit l’un des deux frères, tout en s’étonnant de l’envoi tardif du courrier. « Vingt-six ans après le décès, quand même… » Un envoi que François Martin, de La Banque Postale, explique par la loi Eckert. Depuis le 1er janvier 2016, celle-ci « impose à tous les établissements bancaires d’informer les héritiers de comptes qui dorment. »