Généalogistes et détectives : les nouveaux partenaires des banques
Article extrait de la revue de presse Jourpost
Depuis le 1 er janvier 2016, la loi Eckert oblige les banques à identifier les titulaires ou bénéficiaires des comptes en déshérence. Cette recherche est souvent compliquée alors les banques font appel à des prestataires comme la société SEGUR. Ce groupement de généalogistes et de détectives privés procède à une identification rigoureuse et une localisation rapide des personnes recherchées.
Maurice Martin, 85 avenue des Ternes à Paris a ouvert un compte bancaire en 1985. Depuis 2005, ce compte n’a enregistré aucune opération. Ce compte est dit « en déshérence« . Les comptes en déshérence, ce n’est pas nouveau. Il en existerait d’ailleurs plus de un million. Ce qui est nouveau, c’est que depuis le 1 er janvier 2016, la banque de Monsieur Martin a l’obligation d’identifier le titulaire du compte ou ses bénéficiaires. C’est la conséquence de la loi Eckert. Et souvent cette recherche peut s’avérer très compliquée. Alors, les banques font appel à des prestataires comme La Société d’Enquête et de Généalogie Unies pour le Renseignement (SEGUR). « SEGUR est un groupement de deux métiers : des généalogistes et des détectives, explique Vianney Paris, le directeur de recherche. Les généalogistes travaillent sur l’identification des bénéficiaires ou des héritiers. Dès lors que l’identification est validée, le détective prend le relais pour leur localisation ».
Identifier le bénéficiaire
La mission du généalogiste est d’identifier avec certitude le bénéficiaire grâce à son état civil complet. Et seul le généalogiste peut réellement y procéder car il est habilité à consulter les registres et archives accessibles sous autorisation. Formé à l’utilisation des registres de naissance, des actes de mariage, le généalogiste connaît toutes les subtilités de ces documents. Il est capable de se repérer dans des changements multiples de noms de famille pour cause de mariage, divorce, adoption ou encore nom d’emprunt Il peut échapper à toute confusion avec un homonyme. « Ceci peut arriver très souvent, souligne le directeur de recherche, par exemple la simple requête « Jean Martin » à Paris dans l’annuaire, débouche sur 129 personnes portant exactement ce nom et ce prénom ».
Localiser le bénéficiaire
Après son identification, il convient de localiser le bénéficiaire pour l’informer des droits auxquels il peut prétendre. Cette étape peut être réalisée par le généalogiste comme par le détective privé. Par son statut, le détective privé peut obtenir plus facilement des informations pour localiser un bénéficiaire. Selon Vianney Paris, « la meilleure solution est d’allier la capacité d’identification minutieuse du généalogiste et la capacité de localisation rapide du détective. »